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jeudi, 27 novembre 2008

Medvedev à la conquête de l'Amérique latine

Medvedev à la conquête de l'Amérique latine

Version imprimée

Par Andreï Fediachine, RIA Novosti

Dmitri Medvedev a quitté le sommet de l'APEC, organisé les 22 et 23 novembre dans la capitale péruvienne, pour revenir ensuite à Lima en visite officielle le 24 novembre. Pour le président russe, la rencontre avec les leaders du forum de coopération économique Asie-Pacifique s'est muée, tout naturellement, en sa première tournée latino-américaine. Du 24 au 28 novembre, il visitera le Pérou, le Brésil, le Venezuela et Cuba. Les voyages dans ces pays seront pour lui plus importants que le forum de l'APEC, car, aussi respectable que soit cette réunion, elle n'est qu'un club de discussion. Ses membres ne sont pas liés par des engagements ou statuts, ni même par la nécessité d'appliquer les déclarations qu'ils approuvent par consensus: tout ce qui se fait dans le cadre de l'APEC repose sur le principe du volontariat.

Le forum actuel a suivi le récent sommet du G20 à Washington et en a, bien entendu, pris le relais. La rencontre de Lima avait ceci de particulier qu'elle a adopté deux déclarations au lieu d'une. En supplément à la Déclaration politique de Lima, les participants ont approuvé une déclaration économique spéciale. Celle-ci comporte des engagements en 12 points. Tout le monde a soutenu, en principe, les dispositions approuvées à Washington il y a une semaine. Dix des 21 membres de l'APEC font partie du G20, et ils ont donc tout simplement réaffirmé leur approbation. Rappelons que l'APEC, créé en 1989, regroupe la Russie (depuis 1999), l'Australie, Brunei, le Vietnam, Hong Kong, l'Indonésie, le Canada, la Chine, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis, la Thaïlande, Taïwan, les Philippines, le Chili, la Corée du Sud et le Japon. En 2012, le sommet de l'APEC devrait se tenir en Russie, dans l'île Rousski, non loin de Vladivostok.

Les participants à la rencontre de Lima se sont engagés à promouvoir la libéralisation du commerce, à intensifier le Round de Doha des négociations commerciales au sein de l'OMC, à augmenter le montant des versements au Fonds monétaire international, à lutter contre la crise globale, à intensifier la lutte contre le dernier des "nouveaux maux", à savoir la piraterie maritime. Parmi les mesures concrètes, on peut citer la décision de suspendre l'introduction de nouvelles normes protectionnistes au cours des douze mois à venir. D'ailleurs, les normes existantes sont déjà très nombreuses. En ce qui concerne le Round de Doha, qui piétine depuis déjà sept ans, lors de chaque sommet annuel, depuis 2003, l'APEC s'engage à le promouvoir. Pour l'instant, ces engagements n'ont rien donné.

La Déclaration finale de Lima affirme que la crise actuelle sera définitivement surmontée dans 18 mois. On dit que cette formule a été introduite dans le document sur les instances du président péruvien, Alan Garcia. Celui-ci se trouve dans une situation relativement compliquée, liée à l'actuelle crise économique. Les flambées des prix, l'inflation galopante, la pauvreté, le mécontentement face à l'extravagance de Garcia ne font que s'accroître dans le pays. Sa cote de popularité est passée sous la barre des 19% critiques. Il a donc besoin d'enregistrer des succès sur le front économique, et la fixation des délais de règlement de la crise conviennent parfaitement. Garcia souhaite être réélu au poste de président. Il appartient au "parti" de centre-gauche des leaders latino-américains contemporains, qui constituent la majorité en Amérique latine. A l'exception de la Colombie, tous les Etats de la région ont des présidents et premiers ministres de gauche, ou sympathisants de la gauche. Mais quelles que soient ses options politiques, Alan Garcia a réussi à se brouiller tant avec le fougueux Vénézuélien Hugo Chavez qu'avec le président bolivien Evo Morales.

La Russie maintient, depuis la fin des années 1970, de très bonnes relations avec le Pérou, quel que soit le dirigeant de ce pays. Un grand nombre de Péruviens continuent de venir en Russie pour y recevoir une formation; l'armée péruvienne utilise des armements soviétiques et des hélicoptères russes. La coopération militaire technique avec Lima sera poursuivie. La Russie est tout prête à coopérer avec ce pays dans la prospection et la mise en valeur de gisements pétroliers au Pérou.

En fait, l'odeur du pétrole et du gaz a accompagné la tournée du président russe. Le Brésil n'a pas fait exception. Cet Etat, qui fait partie du BRIC et qui est considéré comme un "continent à part", ne peut pas laisser indifférente la Russie, d'autant que Moscou est disposé à étendre les liens bilatéraux. Le déplacement de Medvedev au quartier général de la plus grande compagnie pétrolière publique du pays, Petrobras, sera l'un des plus importants événements de sa visite, de même que ses rencontres avec les dirigeants des entreprises publiques et privées spécialisées dans l'énergie, l'industrie minière, le secteur agroindustriel et la sphère bancaire. Gazprom inaugurera l'année prochaine sa représentation au Brésil. Moscou et Brasilia seraient prêts à élargir leur coopération dans le domaine spatial et pourraient construire conjointement un cosmodrome à proximité de l'équateur.

Le Venezuela, quant à lui, est "le premier parmi les égaux". Moscou a établi une "coopération stratégique" avec Hugo Chavez. Les deux pays créent une banque commune avec un capital de 4 milliards de dollars pour financer la construction de raffineries de pétrole. La Russie est prête à aider le Venezuela à créer des centrales nucléaires, Rusal a annoncé la construction d'une usine d'aluminium, VAZ est prêt à y implanter des usines automobiles. Depuis 2005, Caracas a signé avec Moscou douze contrats sur les livraisons d'armes, allant des fusils d'assaut Kalachnikov, des chars T-90 et des voitures de transport blindées aux chasseurs Su et aux hélicoptères, pour un montant total de 4 milliards de dollars. A présent, il souhaite acheter des sous-marins et des navires russes. Dmitri Medvedev et Hugo Chavez "inaugurent", le 25 novembre, les premiers exercices navals russo-vénézuéliens de grande envergure qui "taquineront" les Etats-Unis jusqu'au 30 novembre.

Cuba devait absolument figurer sur la liste medvédévienne des pays à visiter. Les relations entre Moscou et La Havane semblent connaître un essor. Les négociations à Cuba devraient aboutir à une entente sur la prospection et la mise en valeur conjointes de gisements pétroliers dans la partie cubaine du golfe du Mexique. Un forage d'essai vient d'y être organisé.

Le voyage de Medvedev illustre bien l'évolution du processus de désidéologisation des relations entre la Russie et l'Amérique latine. Celles-ci étaient déjà marquées auparavant par un puissant élément national-pragmatique (les Russes ont, en effet, fait de la voiture soviétique Lada l'automobile la plus vendue au Chili à l'époque de Pinochet). A présent, cet élément national-pragmatique se renforce. On peut à cet égard remercier George W. Bush.

Bush a lui aussi "désidéologisé" les relations avec l'Amérique latine, mais en poussant cette désidéologisation a fond. En huit ans de présidence de Bush, pratiquement tous les pays situés au sud du canal de Panama, excepté peut-être le Mexique, ont été quasiment délaissés. Ceux qui, à Washington, cherchent à intimider les Américains en leur montrant que la Russie "s'implante activement sur le continent, oublient que les Etats-Unis ont longtemps soutenu toutes les dictatures d'Amérique du Sud, avant de se mettre à négliger sa "basse-cour". Or, les Latino-Américains ont invité eux-mêmes la Russie à coopérer, et celle-ci n'a pas eu besoin de beaucoup s'agiter pour cela. Mais il serait erroné de se laisser bercer d'illusions quant au "créneau latino-américain" de la Russie. Les Etats-Unis ne s'en retireront pas et y rétabliront leur influence et leurs liens, qui se sont rétrécis comme une peau de chagrin à l'époque de Bush. Le grand rétablissement pourrait se produire pendant la présidence de Barack Obama, mais personne ne saurait prédire à quelle date. En attendant, parmi les priorités d'Obama on trouve la crise économique et les guerres en Irak et en Afghanistan. Le retour des Etats-Unis dans sa "basse-cour" risque de prendre un certain temps.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

Medwedew fischt in US-Gewässern

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Medwedew fischt in US-Gewässern

Aufzählung Militärhilfe für Lateinamerika.

Moskau/Lima. (is) Mit dem Zusammenbruch der Sowjetunion brach auch Moskaus Einfluss in Lateinamerika weg. Nun macht sich das wiedererstarkte Russland daran, im "Hinterhof" der USA erneut Fuß zu fassen. Vor allem die Militärkooperation wird intensiviert. Der Moment sei gekommen, um die "machtvollen Beziehungen von einst wiederherzustellen", verkündete Präsident Dmitri Medwedew zum Auftakt seiner Lateinamerika-Tour.

Erste Station war Peru, wo er am Rande des Apec-Gipfels den Ausbau der Zusammenarbeit beider Länder in Rüstungsfragen vereinbarte. Danach reiste der Kreml-Chef nach Brasilien weiter. Anschließend stehen bis Donnerstag Besuche bei den engsten Verbündeten Venezuela und Kuba auf dem Programm.

In den USA betrachtet man die Charmeoffensive der Ex-Weltmacht mit Skepsis, fordert diese doch Washingtons Einfluss in der Region heraus. Doch genau darauf zielt Moskaus Vorstoß ab. Ministerpräsident Wladimir Putin sieht darin die adäquate Antwort auf die Nato-Osterweiterung der letzten Jahre und vor allem den geplanten US-Raketenschild in Polen. Auch wenn Medwedew ein solches Junktim dementiert.

Trumpfkarte in Moskaus strategischem Machtspiel ist Venezuela, das sich zur Abwehr potenzieller US-Angriffe kürzlich mit 24 russischen Suchoi-Kampfjets und mehreren TU-Kampfbombern eindeckte. Beim heutigen Besuch von Medwedew werden neue Perspektiven der Zusammenarbeit eröffnet. Caracas hat bereits Interesse am Bau eines AKW mit russischer Unterstützung bekundet.

Printausgabe vom Mittwoch, 26. November 2008

mercredi, 26 novembre 2008

Russland und Brasilien planen technologische Allianz

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Russland und Brasilien planen technologische Allianz

Ex : http://de.rian.ru/

RIO DE JANEIRO, 25. November (RIA Novosti). Dmitri Medwedew ist zu einem dreitägigen Besuch in Brasilien eingetroffen. Neue Energie- und Forschungsprojekte stehen auf der Tagesordnung.

Am Dienstag besucht der russische Staatschef das Hauptquartier von Petrobraz, dem größten staatlichen Öl- und Gaskonzern Brasiliens. Er will in brasilianische Erfahrungen in Sachen Schelferschließung sowie in das nationale Programm für die Biokraftstoff-Herstellung Einblick nehmen. Ein Treffen mit Vertretern brasilianischer Geschäftskreise ist geplant.

Wie Medwedews Assistent Sergej Prichodko mitteilte, will der Präsident vor allem über den Ausbau der wirtschaftlichen und Forschungskooperation verhandeln. Das ziele darauf ab, eine „technologische Allianz“ der beiden Länder zu gründen.

mardi, 25 novembre 2008

Una victoria con sabor amargo

Una victoria con sabor amargo

La oposición se quedó con la vidriera política de la capital, Caracas, en una elección donde el Partido Socialista Unido de Venezuela se impuso con holgura en 17 de 23 estados (otros dos todavía no presentaban numero firmes). El oficialismo es la principal fuerza política a nivel territorial y recuperó más de un millón de votos de los perdidos en el fallido referéndum constitucional de 2007.

Disimulado estupor en el comando del Partido Socialista Unido de Venezuela y caras desencajadas de goce en un improvisado comando unitario de una oposición desunida, es la postal de una Caracas que se fue a dormir tarde con un brusco y -para muchos- inesperado escenario a partir de los primeros días del 2009. La sorpresa la dio la directora del Consejo Nacional Electoral, Tibisay Lucena, quien pocos segundos antes de las doce de la noche, confirmó que la alcaldía mayor de la ciudad quedaría en manos de Antonio Ledezma, ex dirigente del partido Acción Democrática.

El otro resultado recibido con preocupación en el cuartel del oficialismo fue en el vecino estado Miranda, donde Enrique Capriles Radonski, ex alcalde del municipio Baruta, procesado por el sitio violento sobre la embajada de Cuba durante el golpe de 2002, se impuso con cierta comodidad sobre el candidato del oficialismo y alguna vez vicepresidente de Hugo Chávez, Diosdado Cabello.

Si ese es el lado medio vacío del vaso, el lado medio lleno es el mapa de toda Venezuela que quedó, como le gusta decir al presidente Chávez “rojo rojito”: el Partido Socialista Unido de Venezuela (PSUV) se impuso en 17 de 23 estados, recuperando las gobernaciones de Aragua, Guárico y Sucre, y manteniendo Anzoátegui, Barinas, Bolívar, Yaracuy, Cojedes, Falcón, Guárico, Lara, Mérida, Monagas, Portuguesa, Trujillo, Vargas y Sucre, así como en el municipio Libertador de Caracas.

En términos numéricos, el PSUV recuperó parte del potencial electoral perdido el año pasado, cuando se impuso por un puñado de votos el NO a la reforma constitucional propuesta por el presidente Chávez, en lo que constituyó la primera derrota electoral del proyecto bolivariano. En diciembre pasado, el No triunfó con 4.379.392 votos, mientras que esta vez la suma de los votos a los candidatos del PSUV superó los 5.600.000.

Alta participación

A las cuatro de la tarde del domingo, cuando el sol todavía pegaba fuerte en Caracas, el CNE dio por formalmente cerrados los comicios regionales en Venezuela. Fue apenas una declaración formal, porque en la mayoría de los centros comiciales todavía se registraban largas colas de electores esperando su turno para votar.
La ley electoral venezolana es clara: los centros de comicios deben permanecer abiertos mientras haya ciudadanos esperando su turno. Y los había, y muchos. Y con mucha paciencia. En varias zonas del Este y el Sur de Caracas, ya bien entrada la noche seguían los colegios abiertos y sobre las 10.00 pm, más que tarde para los madrugadores caraqueños, aun se votaba en zonas populares. Lo mismo sucedía en varios estados, en especial en otras ciudades grandes, como Maracaibo.

Sólo viendo las largas colas extendidas hasta la noche, se sabía que la participación rompería récords para una elección donde no estaba en juego la figura presidencial. En el primer parte con casi todos los votos contados, el CNE confirmó la cifra: 65,45%

Elección compleja

En Sucre, en el este de Caracas y asiento de Petare, uno de los asentamientos populares más grandes de América Latina, los ciudadanos debieron elegir once opciones: gobernador del estado Miranda, alcalde mayor de Caracas, alcalde de Sucre, legisladores del estado y representantes citadinos, en votos por nombres y por lista.
Una recorrida de Rebelión por ese distrito verificó cómo el voto se hizo lento y complejo para los más viejitos y para los más humildes. Otra variable también fue evidente: por la mañana, detenidos por unas nubes que amenazaban con descargar un “palo de agua” -denominación local para los aguaceros-, fueron muchos los que se quedaron en casa.
Así, los primeros sondeos para el PSUV eran preocupantes . Fue cuando la militancia redobló esfuerzos y llegaron más -junto al sol oportuno de la tarde- a los colegios electorales. La afluencia dio frutos y al atardecer los números empezaron a cambiar, aunque no alcanzaron para revertir los malos resultados en Miranda y la alcaldía mayor de Caracas.

Los siguientes resultados corresponden al 95.67% de la transmisión en un promedio nacional:

Distrito Capital
Antonio Ledezma 52.45%
Aristóbulo Istúriz 44.92%

 

Municipio Libertador - Caracas
Jorge Rodríguez 53.05%
Iván Stalin González 41.92%

Anzoátegui
Tarek William Saab 55.06%
Gustavo Marcano 40.50%

Apure
Jesús Aguilarte 56.48%
Miriam de Montilla 26.54%

Aragua
Rafael Isea 58.56%
Henry Rosales 40.17%

Barinas
Adán Chávez 49.63%
Julio Cesar Reyes 44.58%

Bolívar
Francisco Rangel 46.97%
Andrés Velásquez 30.47%

Cojedes
Teodoro Bolívar 51.53%
Alberto Galíndez el 40.36%

Delta Amacuro
Lisetta Hernández 55.54% Pedro
Rafael Santaella 25.85%

Guárico
Lenny Manuitt 33.68%
Willian Lara 52.08%

Mérida
Marcos Díaz 54.62%
Williams Dávila 45.11%

Lara
Henry Falcón 73.15%
Pedro Pablo Alcántara 14.85%

 

Miranda
Henrique Capriles Radonsky 52.56 %
Diosdado Cabello 36.74%

Monagas
Jose Briceño 64.79%
Domingo Urbina 15.41 %

Sucre
Enrique Maestre 56.08%
Eduardo Morales 42.62%

Falcón
Stella Lugo: 55.27 %
Gregorio Graterol: 44.49%

Nueva Esparta
Morel Rodríguez: 57,64
William Fariñas: 41,69%

Portuguesa
Wilmar Castro Soteldo 57%
Jovito Villegas 27.28%

Trujillo
Hugo Cesar Cabezas 59.47%
Henrique Catalán 27%

Vargas
Jorge García 61.56%
Roberto Smith 32.18%

Yaracuy

Julio César León Heredia, 57.46%
Filipo Lapi 29.26%

Zulia
Gian Carlo Di Martino 45.02%
Pablo Pérez 53.59%

jeudi, 06 novembre 2008

La preferencia de nosostros mismos

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La preferencia de nosotros mismos

Alberto Buela (*)

En un artículo memorable El conflicto dólar-oro y la revolución
mundial (1966)  el cura Meinvielle, quien tuvo la rara capacidad de
distinguir las apariencias de la realidad sostuvo que:
" Es el caso actual del dólar como moneda internacional ( en esa época
ya, de facto,  sin respaldo en el oro) que no hace sino absorber la
riqueza de los países, sobre todo los menos desarrollados".
Poco tiempo después su premonición se cumplió pues en agosto de 1971
el presidente Nixon anuló la convertibilidad dólar-oro a 35 dólares la
onza troy tal como lo habían fijado los acuerdos de Bretón Woods en
1944 y comenzó a instalarse "la burbuja financiera y el dinero casino"
que denunciara hace ya once  años el economista chivilcochino Miguel
Angel Gago en el número 13 de la revista Disenso de 1997. Burbuja que
estalló hace un mes con un costo tan millonario en dólares, que se
hace  impensable para una cabeza común. El quiebre de la banca de los
"hermanitos Lehman" fue el disparador.

Pero… ya salieron los tontos de capirote, stultorum infinitus numerus
est, a perorar acerca de cómo salir del entuerto.
Los gobiernos más serios han propuesto un blindaje a sus empresas e
industrias,(Francia y Alemania) otros menos, un mayor control de sus
bancos y financias,(Inglaterra y España) mientras que, los poco
serios, manotean los ahorros privados y todo los que le quede a mano.
Ahora bien, el asunto fundamental, la causa de toda esta crisis
mundial del capitalismo casino ya fue denunciada por el general De
Gaulle en una famosa conferencia del 4 de octubre de 1965 donde
sostuvo que el drenaje de oro de los Estados Unidos iba a terminar con
el sistema monetario internacional y el predominio financiero mundial
del dólar.

El problema consistía, como muy acertadamente lo relata Meinvielle, en
si una economía como la usamericana con un fuerte aparato productor,
pero con reservas en oro que se debilitan en forma constante, puede
predominar sobre una economía como la europea con un fuerte respaldo
en oro pero no con tan fuerte aparato productor.
De hecho ha primado, las pruebas están a la vista,  la impresionante
capacidad productiva sobre la financiera. Lo que ha ocurrido ahora en
el interior del mercado usamericano es que la formidable capacidad
tecnológica, produjo más de lo que se puede adquirir, primó sobre el
poder financiero que se vio obligado a prestar aun en condiciones de
"no devolución" para mantener el consumo y los intereses mayúsculos
que sobre "el consumo inducido" percibía.

Pero… los tontos, siempre los tontos ya salieron a perorar. Así el
ingenuo de Obama propone como solución que los financistas de Wall
Street, los padres de este gran zafarrancho, ganen menos, que resignen
a sus voluminosas ganancias. O nuestro telúrico Daniel Larriqueta en
la Nación diario, se suma al mensaje de un ideólogo del mundialismo
como lo es Jacques Attali, que nos propone un Gobierno Mundial, pues
afirma: "Tenemos finanzas mundiales pero sin un Estado de derecho
mundial".

Es cierto que esta crisis extraordinaria del sistema
económico-financiero internacional está demostrando que existe una
insuficiencia de respuestas políticas y una incapacidad de los agentes
políticos para resolverla. Pero de allí a proponer la creación de un
Estado Mundial es un verdadero despropósito.

El mundo siempre va a ser más grande que los Estados Unidos y sus
intereses, afirmaba hace ya muchos años Carl Schmitt. Lo que puede
llegar a dejarnos esta fenomenal crisis es la enseñanza de que el
mundo no es un universo sino mas bien un pluriverso. Es decir, que
existen muchas y variadas versiones y visiones de lo que sea el mundo.
Hoy, específicamente, Suramérica ya tendría que estar trabajando sobre
una moneda única, al menos para Brasil y Argentina con un respaldo
sobre sus commodities, y así lograr una moneda fuerte y respetada en
el mundo.  En el funcionamiento efectivo del Banco del Sur, dejando de
lado la parodia brasileña de un "banquito" y crear un "banco fuerte"
como propone Venezuela. En la protección de sus industrias
estratégicas y sus fuentes de recursos históricos. En la construcción
de un mercado interno regional de carácter autocentrado con la
estimulación del consumo de sus propios productos. El lema sería el
del viejo economista Aldo Ferrer de: Vivir con lo nuestro.

Y por qué Suramérica y no Argentina sola, porque no alcanza nuestro
volumen de negocios (nuestro PBI anual es de solo 300.000 millones de
dólares, o sea, menos de la mitad de lo que dispuso Estados Unidos
para auxiliar a los "hermanitos Lehman y Cía"). Porque solos no
tenemos ningún peso en el mercado financiero internacional. Porque, en
definitiva, carecemos de agentes políticos y económicos que
privilegien lo nuestro y defiendan nuestro dinero y nuestras cosas.
(tenemos 260.000 millones de dólares de particulares depositados en el
exterior). La única posibilidad de existencia de una burguesía
nacional la teníamos en los contratistas del campo, que con seguridad
son el único sector de la economía que no lleva sus ahorros afuera,
pero, para no ser menos, la castigamos con medio año de incomprensión
y medidas desatinadas.

Hoy las burguesías de Brasil, Israel y España están más preocupadas
por nuestro destino (y sus intereses acá) que nosotros mismos.
En medio de esta catástrofe internacional vivimos en un limbo interior
de problemas caseros y de cabotaje sin lograr la toma de ninguna
medida apropiada a las circunstancias desgraciadas que padecemos y que
están licuando todos los días nuestros ahorros. Como gran genialidad
le preguntamos qué hacer a economistas como Mario Blejer quien primero
es ciudadano israelí, luego norteamericano y finalmente argentino.
Política y culturalmente hemos abandonado el principio de existencia
que es "la sana preferencia de nosotros mismos y de nuestros intereses
primarios".



(*)
alberto.buela@gmail.com

mercredi, 01 octobre 2008

Amérique latine: lumière révolutionnaire

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Paolo EMILIANI:

Lumière révolutionnaire

 

Washington a toujours considéré l’Amérique latine comme une sorte d’arrière-cour et le territoire des nations sud-américaines comme des espaces à dépouiller de leurs énormes ressources, par l’intermédiaire des multinationales américaines, sans que ces Etats n’aient à se préoccuper de politique étrangère. Certes, de temps en temps, la pure volonté populaire a triomphé dans certains de ces Etats mais toujours la seule CIA a suffi pour remettre les choses “en ordre”, comme ce fut par exemple le cas au Chili, où l’expérience Allende fut promptement coulée par le coup d’Etat de Pinochet, “sponsorisé” par les Etats-Unis.

 

En pratique, jusqu’à nos jours, l’unique exception a été Cuba, gouverné depuis presque un demi siècle par Fidel Castro, qui n’a jamais capitulé, ni après la tentative d’un coup de force militaire ni à la suite d’un embargo ininterrompu et criminel. A cause de cette résistance, jamais aucun président américain n’a pu “encaissé” le cas cubain, à commencer par le faux “bon” Kennedy mais, en fin de compte, Cuba n’est jamais qu’une petite île proche des côtes de la Floride.

 

Les choses commencent cependant à changer: les idéaux “bolivaristes”, le rêve d’une grande nation latino-américaine, pourraient devenir réalité.

 

Le guide éclairé de cette révolution bolivariste, celui qui pourrait faire jaillir l’étincelle d’un changement radical et “épocal” sur tout l’échiquier géopolitique mondial, s’appelle Hugo Chavez, président de la “république bolivarienne du Venezuela”. Chavez devient une référence pour tout le continent. Tout récemment, la Bolivie, lassée de devoir subir de continuelles tentatives de déstabilisation institutionnelle sous l’impulsion des services américains, a décidé d’expulser l’ambassadeur des Etats-Unis de La Paz. Chavez  a  immédiatement décidé de ne pas laisser seul son collègue Evo Morales et a fait aussitôt expulser l’ambassadeur américain en poste à Caracas et a menacé Washington de fermer les robinets du pétrole si les Etats-Unis persistaient à mener des actions hostiles aux gouvernements du Venezuela et de la Bolivie. Chavez est même allé plus loin: il a relancé une collaboration militaire avec Moscou; dans un passé fort récent, il avait déjà conclu des liens d’amitié solides avec l’Iran, créant ainsi les prémisses d’un accord international qui déciderait de facturer le pétrole en euro, acte qui marquerait le début d’une crise irréversible pour les Etats-Unis.

 

Les liens entre le Venezuela et la Bolivie sont désormais très forts et Chavez peut compter sur l’appui, plus ou moins sincère, plus ou moins déterminé, de quasi tous les gouvernements latino-américains et certainement d’un grande majorité populaire sur tout le continent. Chavez a démontré au monde que les hommes libres de la planète peuvent se dégager du régime mondialiste, que de nouvelles alliances entre les peuples sont possibles et que la lutte de l’un peut devenir la bataille de tous. Le régime globalitaire, jusqu’ici, avait pu détruire un à un ses ennemis, de Saddam à Milosevic, mais la roue tourne.... et “el pueblo unido jamàs serà vencido”.

 

Paolo EMILIANI.

(éditorial du quotidien romain “Rinascita”, 13-14 septembre 2008; trad.  franç. : Robert Steuckers).

mardi, 19 août 2008

Lo politicamente correcto y la metapolitica

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Alberto BUELA (*):

 

Lo políticamente correcto y la metapolítica

En estos días nos ha llegado desde varios lados un reportaje al militar franco-ruso, ahora devenido ensayista, Vladimir Volkoff sobre lo políticamente correcto. Las respuestas que da Volkoff son acertadas pero insuficientes, pues él limita lo políticamente correcto a un problema del decir: “circula a través de nuestro vocabulario. El vocabulario políticamente correcto es el principal vehículo de contagio”.

Es cierto que lo políticamente correcto, en inglés denominado political correctness, tiene que ver con una forma de decir; por ejemplo a un negro llamarlo "hombre de color",  hablar de interrupción del embarazo en lugar de aborto, invidente en lugar de ciego. Pero hay que dar un paso más en busca de su fundamento, sino simplemente nos quedamos en la descripción del fenómeno.

Así lo políticamente correcto es todo eso que dice Volkoff: el "todo vale", el cristianismo degradado, el socialismo reinvindicativo, el freudismo antimoral, el economicismo marxista, el igualitarismo como punto de llegada y no de partida, la decadencia del espíritu crítico, lo practican los intelectuales desarraigados, confunde el bien y el mal. Pero todo ello no alcanza para asir su naturaleza, esencia y fundamento. Incluso Volkoff afirma que: es de imposible definición.

Además, está el hecho bruto e incontrovertible de que existen temas y problemas políticos de mucho peso en la historia del mundo que no son tratados por ser políticamente incorrecto hacerlo, por ejemplo: el poder judío en las finanzas internacionales y en los medios masivos de comunicación o el poder de las sectas e iglesias cristianas al servicio del imperialismo. Vemos con estos solos ejemplos como lo políticamente correcto no se limita al decir o al dejar de decir, como sostiene Volkoff.

Además hay temas y muchos, que no son tratados ni mediática ni privadamente por ser políticamente incorrectos: la jerarquía, el disenso, la disciplina, el arraigo, la pertenencia, las virtudes, el deber, el heroísmo, la santidad, la lealtad, la autoridad, etc.

Nosotros sin embargo creemos que lo políticamente correcto se apoya y tiene su fundamento en el denominado pensamiento único. Pensamiento que encuentra su justificación en los poderes que manejan y gobiernan este mundo terrenal y finito que vivimos hoy.

Podemos definir lo políticamente correcto como la forma de hacer y decir la política que se adecua al orden constituido y al statu quo reinante. Es por ello que el simulacro y el disimulo, la amplia calle de la acción y el discurso político contemporáneo, tiene en lo políticamente correcto su mejor instrumento. Hoy la política  es entendida y practicada como “un como sí” kantiano. Se piensa y se actúa “como si ” se pensara y se actuara de verdad. Es por ello que los gobiernos no resuelven los conflictos sino que, en el mejor de los casos, los administran. Nos tratan de mantener siempre en una pax apparens como agudamente ve Massimo Cacciari, el filósofo y actual intendente de Venecia.

¿Y por qué hablamos de pensamiento único? Porque hay una convergencia de intereses de los distintos poderes que manejan este mundo que necesita ser justificada y su justificación se halla en el pensamiento único, que está constituido por el pensamiento social, política y académicamente aceptado. Esto prueba como lo han demostrado intelectuales "políticamente incorrectos" como Michel Maffesoli, Massimo Cacciari, Danilo Zolo, Alain de Benoist, Günter Maschke,  y tantos otros, que existe una "policía del pensamiento" (los Habermas, Eco, Henry-Levy, Gass, Saramago -en nuestro país los Aguinis, Sebrelli, Verbisky, Feinmann, Grondona, etc.-) que determina en forma "totalitariamente democrática" quienes son los buenos y quienes los malos. A quien se debe promocionar y a quien denostar o silenciar. Es le totalitarisme doux propre des démocraties occidentales del que nos habla Mafffesoli.

Esta policía del pensamiento es una, como es uno el pensamiento único y como lo es también uno el sistema de intereses de los poderes mundiales, más allá de sus aparentes diferencias ideológicas. Perón a esto lo llamaba sinarquía, que el pensamiento políticamente correcto se encargó de negar y burlarse.

No se puede hablar en profundidad de lo political correctness sin estudiar aquello que constituye la pensée unique tan bien descripta por Alain de Benoist, Ignacio Ramonet o Vitorio Messori. Y no se puede hablar del pensamiento único sin hacer referencia a la unitaria madeja de intereses que sostiene el funcionamiento de los poderes indirectos, en muchos casos más poderosos incluso que los mismos Estado-nación. Todo ello a su vez tiene una fuerza coercitiva que es "la policía del pensamiento" que funciona en forma aceitada hasta en el último pueblito de la tierra.

Esta tenaza poderosa de dinero, poder político y prestigio intelectual es la que presiona sobre la vida de los pueblos para el logro de la homogenización del mundo y las culturas en una sola. Esta tenaza es la expresión acabada de un mecanismo perverso de alienación existencial de las naciones que pueblan la tierra. Y es en vista a la denuncia de este mecanismo perverso, donde se juntan lo políticamente correcto, el pensamiento único, los poderes indirectos y la policía del pensamiento, que buscamos hacer una observación crítica a lo sostenido por Volkoff.

La tarea de desmontaje de lo políticamente correcto es una tarea correspondiente stricto sensu a la metapolítica pues esta disciplina con el estudio de las grandes categorías que condicionan la acción política de los gobiernos de turno es la que nos brinda las mejores condiciones epistemológicas para el conocimiento de aquello que nos hace padecer lo políticamente correcto como vocero del pensamiento único impuesto a su vez por la policía del pensamiento. Lo políticamente correcto al transformar sus propuestas y temas en “el lugar común”, puede ser desarmado con el uso de la metapolítica que para Giacomo Marramao “ convierte a la divergencia en un concepto de comprensión política ”.

Con lo cual llegamos finalmente a constatar que para comprender acabadamente la política y lo político estamos obligados a desmantelar el andamiaje de este círculo vicioso conformado por lo políticamente correcto, el pensamiento único, los poderes indirectos y la policía del pensamiento que se retroalimentan entre sí en una totalidad de sentido, que en nuestra opinión produce ese gran sin sentido que caracteriza a la política mundial de nuestro tiempo.

(*) alberto.buela@gmail.com

lundi, 04 août 2008

Chavez à Moscou, Minsk, Lisbonne et Madrid

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 Chavez rencontre le Président biélorusse Loukhatchenko

 

Siro ASINELLI:

Chavez à Moscou, Minsk, Lisbonne et Madrid

A la recherche d’une géostratégie planétaire alternative

Le 21 juillet 2008 a commencé une semaine “brève mais intense” pour le président vénézuélien Hugo Chavez. En effet, il a entamé un voyage en Europe. Première étape: il aété reçu par son collègue russe Dimitri Medvedev, le 22. Outre ce rendez-vous moscovite, le chef d’Etat latino-américain prévoit également de brèves étapes en Biélorussie, en Espagne et au Portugal. Ce voyage n’a duré que quatre jours mais, avant de l’entamer, Chavez, lors du rendez-vous hebdomadaire  et dominical qu’il donne à son peuple, en parlant à la radio, n’a pas hésité à le qualifier de “stratégique”. Il a expliqué en direct durant l’émission “Alo, preidente!”: “Il s’agit d’un voyage très important, je dirais même qu’il s’agit d’un voyage stratégique et géopolitique dont l’objectif est de consolider toujours davantage la position du Venezuela”.

A l’ordre du jour, nous trouvons essentiellement la coopération bilatérale dans les domaines du développement technologique, militaire, scientifique et énergétique. Les antennes de la communauté internationale ont donc indubitablement cherché à capter le maximum sur les rencontres du 22 à Moscou. La veille du voyage en Russie, où Chavez est arrivé dans la nuit du 21 au 22, le président vénézuélien n’a fait aucun mystère sur les buts de son périple européen; sur le plan formel, a-t-il dit, l’objectif est “de créer des relations d’amitié sur base d’une sensibilité politique commune”. Sur le plan plus strictement matériel, cela se traduira par la signature de plusieurs contrats, pour des montants de plusieurs millions de dollars, portant sur la livraison d’armes. Le premier citoyen du Venezuela a lui-même évoqué l’acquisition possible, par Caracas, de chars russes et d’autres matériels de haute technologie destinés aux forces armées vénézuéliennes. Des sources, en provenance des milieux de l’industrie militaire russe, citées par de nombreux organes de presse latino-américains, confirment que plusieurs contrats de ce type étaient déjà sur la table autour de laquelle se sont réunis Chavez et Medvedev. Dès le 22, de vieux projets préparés entre le “Palacio Miraflores” de Caracas et l’ancien président russe  —et actuel premier ministre—  Poutine pourront se concrétiser. Notamment l’acquisition par le Venezuela de trois sous-marins diesel de la classe “Varchavianka” et de la troisième génération. Ce contrat, l’an passé, avait  été l’objet d’âpres critiques de la part des pays soumis aux Etats-Unis, qui craignent l’alliance russo-vénézuélienne.

Par ailleurs, rappelons qu’en 2006 un embargo unilatéral avait été décrété  à propos de la vente d’armes au Venezuela: de ce fait, les Etats-Unis avaient laissé le champ libre à leurs rivaux russes, devenus, en conséquence, les principaux fournisseurs des forces armées du pays latino-américain mis à l’écart de l’américanosphère. En deux ans, les contrats militaires conclus entre la Russie et le Venezuela portent sur un chiffre qui dépasse désormais les quatre milliards de dollars américains. Parmi les accords russo-vénézuéliens qui ont fait froncé les sourcils des atlantistes: la construction, encore en cours, d’une usine de fusils d’assaut fabriqués sur le modèle de la Kalachnikov de la toute dernière génération, l’AK-103, sur le territoire vénézuélien. Pour ceux qui ne cessent de dénigrer la “République bolivarienne” de Caracas, c’est la preuve que les institutions contrôlées par Chavez seront au premier rang pour fournir des armes à tous les guerilleros d’Amérique latine.

La signature des deux présidents ne sera finalement que simple formalité: fin juin, le vice-président vénézuélien Ramon Carrizales et le ministre de la défense Gustavo Rangel se trouvaient déjà tous deux à Moscou. Mais l’importance des relations entre Moscou et Caracas  ne se limite pas au domaine militaire. Avec la nationalisation des ressources énergétiques, qui s’est opérée au cours des trois dernières années au Venezuela après l’approbation de lois visant à soutenir les atouts de la souveraineté nationale, Chavez a réussi à attirer habilement sur son territoire les grandes compagnies d’Etat russes, elles aussi récupérées et tirées des griffes des capitaux privés et étrangers grâce aux trains de lois impulsés par Poutine au cours de ses deux mandats présidentiels. A la fin de l’année 2006, la Lukoil a commencé à extraire du pétrole des gisements vénézuéliens, tandis que la Gazprom a obtenu, dès 2005, la licence d’exploiter les dépôts de gaz naturel dans le Golfe du Venezuela.

Les projets communs dans les secteurs militaire, minier et scientifique connaîtront forcément des développements dans l’avenir, comme l’a d’ailleurs confirmé le ministre des affaires étrangères de Caracas, Nicolas Maduro. Si le point fort reste la coopération militaire, il n’en demeure pas moins vrai qu’ “il s’agit d’une alliance qui permettra à notre pays de rompre le bloc militaire que l’élite américaine cherche à nous imposer”. Les pourparlers en vue de créer une banque russo-vénézuélienne laissent entrevoir des perspectives plus vastes. L’objectif de cette banque sera de financer de futurs projets bilatéraux. L’idée est venue à la suite de la création, sous l’impulsion de Chavez, de la “Banco del Sur”, qui fonctionne déjà en Amérique latine. Nous avons là une autre facette du grand projet d’alternative globale aux actuelles institutions financières privées  comme la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International, que Chavez a récemment proposé lors du sommet “Petro Caribe”, en suggérant comme futurs partenaires la Russie, la Biélorussie, la Chine, l’Inde et l’Iran.

Le voyage en Europe de Chavez ne s’est toutefois pas terminé à Moscou. Le 23, le président vénézuéliens’est rendu à Minsk pour rencontrer son homologue biélorusse Alexander Loukachenko, avec lequel il avait déjà signé des accords bilatéraux en matières d’énergie, de technologie etaussi dans un secteur fondamental pour la Biélorussie: celui de la coopération agro-alimentaire.

A Lisbonne, où il s’est rendu après avoir quitté Moscou et Minsk, Chavez a été l’hôte du  premier ministre portugais José Socrates. Les deux hommes ont signé de nouveaux contrats de coopération alimentaire et énergétique, tandis que les premiers pétroliers vénézuéliens étaient déjà en route pour le Portugal, comme Chavez l’avait annoncé à la radio, avant son départ.

En fin de périple, Chavez s’est retrouvé en Espagne, où il s’est rendu, non pas tant pour signer certains accords commerciaux, mais surtout pour sceller la paix, à la suite de la querelle haute en couleurs qui l’avait opposé naguère au Roi Juan Carlos. Celui-ci lui avait lancé un peu diplomatique “Mais ne peux-tu donc pas la fermer?” lors du Sommet Ibéro-Américain à Santiago du Chili. Les deux protagonistes de l’algarade verbale semblent avoir enterré la hache de guerre. Chavez a rencontré à Madrid le premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero  puis s’est probablement rendu dans la résidence royale d’été à Majorque. Chavez avait annoncé et espéré cette visite dans son discours à la radio, sur un ton mi-sérieux mi-facétieux: “J’aimerais bien te faire l’accolade, Juan Carlos, mais tu sais que je ne la fermerai jamais et que je continuerai à parler pour un monde de justice et d’égalité”.

Siro ASINELLI.

(article paru dans le quotidien romain “Rinascita”, 22 juillet 2008;  trad.  franç.: Robert Steuckers).